GIPSYSTAN | DMT
64
portfolio_page-template-default,single,single-portfolio_page,postid-64,bridge-core-2.1.7,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,qode-theme-ver-20.4,qode-theme-bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-6.1,vc_responsive,elementor-default

GIPSYSTAN

La culture des peuples s’est de tout temps transmise à travers les chants, les contes. Il est des peuples dont les conditions de vie difficiles ont amené une perte d’une grande partie de ce pan de leur propre culture – à l’instar des Rroms. Même s’il nous semble que la musique est encore très vivante chez eux, nous avons observé an travaillant ces 7 dernières années à leurs côtés, qu’une grande partie de ce patrimoine disparaît au fil du temps. Or, ces chants étaient de véritables enseignements chez les tziganes. Il s’y transmettait des leçons de vies, des anecdotes amenant à mieux appréhender le monde et à mieux le comprendre.

 

Nous avons également pu observer que la maîtrise de leur propre langue – le rromanès – est de plus en plus sommaire… Sans doute pour chercher une plus grande intégration. Ainsi, beaucoup de Rroms aujourd’hui apprennent la langue « gadjé » du pays dans lequel ils vivent et ne pratiquent plus du tout le rromanès. Nous avons ainsi pu observer lors de nos derniers projets que dans les villages hongrois, seul le hongrois est parlé, tout comme dans les bidonvilles en France, la plupart parlent uniquement roumain ou bulgare. Ce qui fait que même s’ils entendent encore certaines chansons, ils n’en comprennent plus le sens.
Cette acculturation amène beaucoup d’entre eux à perdre l’estime d’eux-mêmes et en leur propre culture.

 

Nos projets tendent à valoriser les cultures de populations dans l’ombre de la société, de les vulgariser, les rendre accessibles puis de les rendre aux populations concernées, tout comme à ceux qui ne les regardent pas, par crainte de l’inconnu… Et qui parfois en viennent à les stigmatiser.

 

Concerts

Le groupe Gipsystan, co-produit avec la cie du Tire-Laine tire sa source dans les collectages effectués par Boris Dymny auprès des rroms des bidonvilles français et des rroms des villages d’Europe de l’Est.
En découle un groupe de musiciens prêts à sillonner les festivals de rock en tout genre, sur les routes du Gipsystan, Terre méconnue aux aprioris tenaces recèlant de véritables bijoux. Sa musique, tzigane, n’est jamais arrivée aux oreilles des gadjés (les non-Rroms), elle naît dans la misère, la colère et la boue et grandit dans les brasiers et les sourires des patchivs. Notre petite troupe se reconnaît bien là à travers ses influences psych-rock, jazz et balkanique.
En adaptant des chansons Rroms à leur énergie, ils vous rapportent un répertoire fracassant entre rock, chanson française et taraf de Transylvanie.

 

Ateliers NarrActifs

En lien avec le Théâtre Solidaire d’InterAgir (Science Po Lille), le Centre social des Chats Perchés (St Maurice Pellevoisin), l’Association Imaginer, Boris Dymny intervient auprès des élèves des classes UPE2A, et des rroms des bidonvilles lillois armé de la méthodologie de Création NarrActive pour aider les enfants à prendre la parole et la restituer sous forme d’histoire théâtralisée. La particularité de ces groupes est qu’il s’agit de groupes d’enfants allophones venus d’horizons très différents. On y retrouvera des réfugiés, des rroms, comme des enfants d’ambassadeurs ou de diplomates…
Le lien et la communication développé dans l’approche créative vont permettre de changer le regard des enfants sur l’autre.

 

Écriture

Dans le cadre du soutien de la Fondation Abbé Pierre et de Centre d’Insertion des Bois Blancs, nous travaillons à l’appropriation des rroms à leur(s) histoire(s) qu’elles soient collectées ou créées par eux dans l’Est ou en France.
Dans un souci de pérennité, nous éditons des livre-support compilant ces histoires réécrites et mises en mots qui nous donnera l’occasion de partager ces expériences avec un public plus large, en nous appuyant sur un réseau médiatèquaire, universitaire ou associatif, afin de faire entendre leur voix le plus loin possible.
Boris Dymny s’est également appuyé sur les expériences vécues avec eux pour écrire romans et nouvelles (en cours d’édition).

Partenariat

Ce projet est en partenariat avec la Fondation d'Abbé Pierre

Category
Projets