La plume et la voix de Coëstre, l’ingéniosité du DMT.
La compagnie DMT s’est fondée en 2012 autour du théâtre de rue et d’échanges culturels avec les communautés rrom. Armés de masques de cuir, accompagnés de musiciens et munis de canevas, ses comédiens sillonnent les terrains, villages et bidonvilles, font écrire les habitants et les mettent en scène. Deux projets européens plus tard, la compagnie assoie un nouvel axe de travail : la création NarrActive, qui utilise le biais de la création collective de fictions pour faire émerger des préoccupations bien réelles dans les dialogues des groupes qui la pratique.
C’est dans ce collectif que nait Coëstre, porte-parole de ceux qui ne sont pas entendus. Ou du moins pas écouté. Ou qui ont le sentiment de ne pas l’être. Voilà la voix qui peut mettre en mots, en musique les récits qui émergent des ateliers.
Aujourd’hui, la compagnie DMT allie la plume de Coëstre aux dispositifs interractifs qu’elle fabrique, et se met au service des publics en migration, en marge, ou en manque d’espace de parole. En se faisant leur porte-voix auprès de leurs contemporains, elle espère réinstaurer un dialogue entre eux. A la croisée du théâtre de rue, de l’installation plastique, du théâtre social, de l’écriture, de la musique, elle se place sous la bannière du lien social avec les armes de la culture.
Un théâtre qui allie partage, échanges, rencontres et technologies et innovations.
Des communautés ne se parlent habituellement pas et se pensent différentes. Et pourtant : Un espace de parole s’ouvre. Rencontres.
A cet instant, émerge une création, à partir d’un outil culturel et artistique, en réinvention perpétuelle. En constantes évolution et réécriture. Tels sont les objectifs que la compagnie DMT poursuit, engagée sur ce terrain depuis maintenant plusieurs années. La création NarrActive, technique de création intuitive élaborée au sein d’un processus européen, est ainsi mise en application, ainsi que des outils technologiques fabriqués par nos soins, pour faciliter l’expression collective et l’émergence des récits que chacun porte sans pouvoir les partager.