Voix de là – création en cours

Un concert interactif, drôle, fou et participatif.
Un concert en apesanteur et en orbite qui fera le tour d’Europe… Sur scène se mêleront instruments acoustiques, machines et voix en de surprenants dialogues :
Dialogues entre différentes époques – du début XXe à aujourd’hui
Dialogues entre différentes technologies – du gramophone aux samplers
Dialogues entre différentes cultures d’Europe – de France à l’Ukraine, de l’Italie à la Lituanie… et parfois même un peu plus loin…
Dialogues entre différents (spect)acteurs sur scène comme dans la salle qui jouent avec des machines : tous vont pouvoir interagir avec ces étranges machines sorties de ce temps surréaliste, tous seront (ou deviendront) musicien ensemble dans un hymne à la joie de partager cet espace ensemble.
Un Univers Sonore.
Une musique métissée sans dénaturer l’authenticité des sources.
Un mélange surréaliste des époques et des textures de sons.
Un concert de chants et de phrases dites, récoltées pendant ces bientôt 15 ans de projets européens menés par la compagnie DMT.
Nous concevons ce concept musical comme une mise en écho d’instruments et de voix folk et traditionnelles issues des collectages dans les balkans ou en Europe de l’Est, autour d’une base électronique aux influences post modernes Allemandes ou Espagnoles…
Se côtoieront donc des voix historiques comme celle de Cleija Stoika aux voix des anonymes enregistrés pendant les collectages effectués par nos soin en Ukraine, en Roumanie, en Serbie, en Pologne dans une organisation qu’on pourrait inscrire dans la lignée des expérimentations new wave, techno et hip hop de Kraftwerk.
Car la recherche de couleurs sonore est également au centre du propos : des instruments de musique modulaire , électroacoustiques, électroniques, ou numériques vont devoir de synchroniser pour dialoguer. Samplers, robots, et plug-in développés pour l’occasion vont s’harmoniser avec le vivant, l’analogique, l’humain.
S’en résultera un hymne musical joyeux aux influences résolument contemporaines, un projet musical qui pourrait se placer non loin des univers de groupes actuels comme l’Entourloop ou Gorillaz…
L’Univers Visuel et le spectateur.
De part notre passif sur les scènes de théâtre, l’univers visuel de ce set musical est extrêmement important. Il en devient un acteur au même titre que nos instruments et machines. Cet univers visuel va participer à la compréhension du public de sa possibilité d’agir sur ce qu’il écoute.
Le spectateur est une composante de la construction des morceaux qui se joueront en live. Ce concert est un temps de partage collectif .
Ainsi, les antennes motorisées, les écrans et les diverses machines à boutons vont inviter les spectateurs à effectuer telle ou telle action, la scénographie permettra de décaler la réalité pour créer un espace nouveau où l’écoute et la découverte seront les maîtres-mots. Et ce, toujours de manière ludique.
Mais le rôle informatif est également central.
Les vidéos interactives vont également informer en direct de la provenance des différents samples utilisés pour faire prendre conscience du chemin sonore que l’on est en train d’effectuer. Qui a dit qu’on apprenait pas en s’amusant ?
Coëstre
Coëstre est un porte-parole. Il est celui qui propose un espace de parole à ceux qui ne sont pas entendus. Ou du moins, pas écoutés. Ou qui ont le sentiment de ne pas l’être.
« La Cour des Miracles, c’est partout où j’habiterai ! » lui a un jour confié un habitant d’une tour HLM de Lille. Historiquement, au Moyen-âge, le Coëstre était l’élu des gueux de la Cour des Miracles pour les représenter auprès des autorités. Les Cours des Miracles sont aujourd’hui légions à travers le monde. Et leurs habitants ont des visions du monde, des émotions, des réflexions sociétales à partager. Et Coëstre leur prête ses mots pour les porter au public, sur scène.
Au delà d’un rendu littéraire, au delà d’un rendu en textes clamés ou en chansons, Coëstre, c’est un groupe d’artistes allant à la rencontre des gens, en bidonville, en foyer d’accueil, en village isolé de pays éloignés ou vivant juste là.
Une voix grave et envoutante, une poésie ciselée, une influence de Gainsbourg sans doute, qui se promène de langues en langues, de terres en terres, d’existences en existences.
Dans son projet de quartier à Bois-Blancs, il s’associe entre autres, à Cécile Cognet, Stef Beaucourt, Fred Tetaert, et publie 4 albums : » Cité Confinée » , » Confidences sous l’Abri-Bus » , » Un enfant à la mère « , » La famille, les histoires « .
Son deuxième projet, » La Terre dans le Dos » a pour objet d’être l’écho, le réceptacle et la voix de réfugiés subsahariens avec qui il travaille depuis plus de 5 ans. Il s’accompagne pour l’occasion de Verlatour, compositeur aux sonorités mêlant electronica atmosphérique et pulsations électro tellurique. Ce mélange texte et musique électro renvoie un regard concret et intime des parcours de migrants.
« Ainsi parlait ma mère » de Rachid Benzine