LES CHANSONS…
/
LES TÉMOIGNAGES…
Avancer sur les chemins de Mosaic, c’est comme avancer dans la vie…
Ici, je repense à mon voyage, un mois seul, sac-à-dos, au Sri Lanka. Un jour, on me propose la visite d’une plantation de thé. Le guide était sympa, j’avais le temps de rester…On discute, on prend le temps. Peu à peu, il devient plus familier, et je comprends qu’il a envie de me montrer une autre facette de ce lieu, moins touristique. Il m’entraîne dans le bâtiment, je le suis… Il me fait passer une porte, et là un autre monde s’ouvre : je découvre une fabrique de diamants. C’est complètement irréel, juste en passant une porte je me retrouve dans un hangar ou des gens taillent des pierres précieuses, il y a du bruit, de l’agitation… Je ne sais plus du tout où je suis. Je regarde le mur et je peine à croire que de l’autre côté il y a toujours une plantation de thé. Je suis là, complètement déplacé…et ça ne s’arrête pas : le guide voit ma réaction, et il m’emmène vers une autre porte, encore une. Derrière autre changement radical d’ambiance : je tombe sur une sorte de salle des ventes, où des types en costard ont l’air d’acheter des diamants. Ça ressemble à des enchères, je ne comprends pas exactement ce qui se passe, juste que dans cet endroit il y a deux choses très différentes qui se passent en parallèle. Ça m’a laissé une impression étrange, et c’est un des plus forts moments de mon voyage. La surprise. L’étrangeté.
L’homme qui porte un gilet sans manches.Je marche ici et je réalise : Moi je n’ai pas de problème. Tant que ça finit bien. Il peut se passer n’importe quoi, oui, peu importe, tant que ça finit bien, ça va. Même des trucs de fous. Si ça finit bien… c’est pas grave, en fait.
La dame tout sourire.Là, je pense à un lever de soleil. Comme lors d’un trek. Il est très tôt, pendant que tout le monde dort. Avec les montagnes devant. On est au Népal, à 3500m. Non, je n’ai pas de mal à respirer, parce qu’on est monté doucement, c’est pas comme les français qui montent les Alpes en cavalant… Là on y va en mode doux… balade… Et quand tu marches, ça va, tu ne le sens pas, ça s’acclimate. C’est plus la nuit, dans l’immobilité que j’ai réalisé que je pouvais manquer de souffle, de mal à déglutir. Mais ça, le mal aigu des montagnes, ça dépend vraiment de la personne. Et là je suis là, je regarde, je profite, c’est beau. Le groupe est super, le sherpa est super… On est bien.
Celui qui porte des lunettes de soleil en miroir et une montre orange.Se promener à Mosaïc, c’est comme cultiver son jardin intérieur. On ne récolte pas toujours. Mais l’important, c’est de cultiver.
La dame à la belle robe à fleurs pivoine.Quand je vois tout ces animaux, ça me rappelle… Je me suis fait mordre par un dromadaire. J’avais la marque de son dentier. C’était un mâle, il refusait que je sois devant. Il me cherchait depuis le début, le berbère ne me croyait pas… C’est la première fois qu’il faisait ça, il parait. Ben c’était une première pour moi.
L’homme à la casquette et au short assortisMoi ça m’angoisse de voir les vaches en face, là. Parce que j’ai rêvé qu’on essayait de me buter à coup de vache. À deux reprises. Ma copine m’a réveillé parce que je lui filais des coups de pied. Je me battais, j’étais en train de me faire piétiner, fallait bien que je résiste.
Celui qui marche l’air béat, bras dessus, bras dessous, avec son amoureuse.Une petite danse, on se laisse aller, au soleil.. On est bien, là, à danser à quelques-uns sur le chemin…Ciel ! Ma mère et mon mari !
La dame hilare qui mange un biscuit cuillère.Il y a des voleurs, ils s’enfuient, et les policiers, ils les poursuivent. Qu’est-ce qu’ils ont volé ? J’sais pas, moi… des choses précieuses, des diamants. Qui c’est qui gagne ? Ben, les policiers.
Le petit garçon qui emmène ses Playmobils en promenade.
Mosaïc, c’est beau. Mais qu’est-ce que la beauté ?…
Quand je veux être belle, ah, c’est la petite robe noire. Toute simple. Elle arrive à mi-mollet. Elle n’est pas près du corps, plutôt fluide. Elle se porte avec des petites sandales, mais parfois avec des talons. 6-8 cm, la base. Simple et belle. Comme cette fleur, ici…
la jeune femme en robe verte et baskets blanches.L’élégance, c’est dans la tête.
L’heureux papy entouré de ses 2 petits enfants.Moi, oui, je ferais bien ça. Travailler à la beauté. J’imagine, je serai quelqu’un qui aiderait les gens le matin, quand ils sont devant leur placard. Oh, bah 6-7 personnes par matin, ça doit passer, j’imagine. Allez, 8. Je les aiderai à choisir la tenue, en fonction de la météo, de l’humeur, de l’agenda… Je ferait ça, oui… Ce que ça donnerait ? Ben , “non mais là ça ne va pas ce que tu portes, Coco, c’est pas adapté, regarde, la morpho, les couleurs, les textures… Voilà quand les choses sont prises en main, c’est mieux, hein, Gérard ? Quoi ? et là, stupeur : je s’apercevrait que c’est Gérard. Oui, Gérard Depardieu.
Jeune fille qui mange une glace au milieu de ses copines.Ce que c’est que la beauté ? [en même temps] “Ma copine (lui) / Des frites (elle)” (rires) C’est ma copine qui mange ses frites. Ça c’est beau. Sauce tartare. Bien cuites : un premier bain à 180°c pendant 15 min, puis quelques minutes à 210°c. La première frite à être mangée ? C’est celle qui dépasse le plus.
le couple qui se baptisera « le couple de la Joconde fritière ».La beauté, c’est la joie. La joie, qui, elle-même, est un cerf-volant, jaune avec des coeurs partout, et un gros coeur blanc dessus.
Poète en chemise rayé.
Le Jardin Mosaïc, c’est aussi des animaux.
Ici, je me sens comme un oiseau sur une branche.. qui va s’élancer pour s’envoler. Quel oiseau ? Je ne sais pas, attendez…Il est plein de couleurs. Plutôt chatoyant, comme un perroquet. Ce n’est pas un petit moineau, ni un gros poulet.
La dame à la mèche bleue.
Si on m’a déjà posé un lapin ? Oh oui… Tout un clapier. Mais j’en ai aussi posé un, une fois, sans faire exprès. Il n’a pas été clair sur l’horaire. Je savais que c’était un rdv, les intentions étaient claires, mais pas l’horaire. Je ne sais pas combien de temps il m’a attendu… Je l’ai vu le lendemain, il n’avait plus les mêmes intentions.
La dame hilare, portant un panier en osier de toute beauté.
[avec un bel accent du Sud Ouest] On a mit du temps à arriver. Parce que les enfants jouaient à envoyer des balles dans la bouche des grenouilles… pendant une heure ! On a tout essayé, on avait sorti le pique-nique et rien n’y faisait… J’étais là : “Les chips ! Les chips”… Hein ? Oui, elles refroidissement (rire) Mais même là, ils préféraient jouer. Incroyable. Non, mais les chips, jusqu’à maintenant, c’était le joker absolu. Maintenant, c’est les grenouilles, dis !
La meneuse de la ribambelle d’enfants.
Je vois passer un hérisson, tous les jours. Ah oui, il va chez les pompiers. il va faire ses tractions, je suppose.
L’homme à la jolie barbe grise.
Je viens ici depuis des années. Avec mes filles. Une fois elles sont tombées dans une mare parce qu’elles voulaient voir les grenouilles !
Et puis, pas une avec le pied gauche et l’autre avec le pied droit, que je puisse échanger de chaussures
et qu’il y en ait au moins qui marche et l’autre que je porte !
Non, et je me suis retrouvée avec les deux sous le bras.
Et elles n’ont même pas vu les grenouilles.
La femme aux lunettes de soleil papillon.
Se promener ici, c’est se détendre…
Quand je me promène ici… C’est un moment suspendu, la magie du parc soulage les maux. A bas le mal de dos !
La demoiselle joyeuse en déambulateur
Là ? Je suis heureux, juste de me promener en famille au soleil.
Le rêveur à casquette écossaise.
Je vois le paysage, la nature, la caravane… Ça me rappelle les étés en caravane avec Mamie.
Je m’en souviens si bien ! C’était la première fois que j’ai chanté sous la douche. Avec mes sœurs !
Celle qui se cache derrière ses énormes lunettes noires.
C’était bon, de danser ! Oui, on danse souvent avec mon épouse. On est allé en Suisse, il y avait une cascade. Pas les chutes du Niagara, mais quand même, 26-27m… Ça tombait bien, fort. Et là, juste au bord, ils ont mis un balcon, une grande terrasse… On était là, juste à côté de l’eau.. et on a dansé un tango, juste au son de la cascade.
L’homme à la moustache joliment coiffée.
Je me souviens d’être venu ici. Il y avait des transat et on mettait des lunettes et on volait. En fait, il y a avait une hôtesse de l’air, et “attention au décollage, etc.”, et il y avait un drone qui se lançait et on voyait d’en haut avec lui. Ca c’était magique, il y avait de l’attente, il y avait du monde, mais ça valait le coup.
Le jeune homme accaparé par son téléphone portable.
Ici ça fait du bien, c’est apaisant. Chez moi c’est un jardin extraordinaire. je le chante à chaque fois que je me le dis. j’ai des pieds qui viennent d’un peu partout. Une vigne d’Alsace. Des herbes. Des mûres aussi… Pas de rhubarbes, ça prend pas. Mais j’ai deux sortes de campanules !
Les jeunes retraités en balade.
A ce qu’il parait, un enfant aurait été conçu dans la cabane Mama Africa… Il s’en passe des choses, dans ces jardins !
La saisonnière anonyme.
Quand est-ce que je me sens à côté de la plaque? Tout le temps ! Mais ici, j’ai les pieds sur terre. Et ça, c’est bien. Les pieds nus sur la terre.
La dame au brin de paille dans la bouche.
LES HISTOIRES DANS LA CARAVANES….
LE LIVRE D’OR